Les erreurs financières les plus fréquentes… et comment les éviter

Les erreurs financières les plus fréquentes… et comment les éviter”


Qui n’a jamais eu la sensation de travailler dur… pour voir son argent filer entre les doigts ?

On se lève chaque matin, on fait des efforts, parfois même on se prive, et pourtant, le compte bancaire semble toujours dire le contraire.

C’est une expérience universelle, et crois-moi : tu n’es pas seul(e) à l’avoir vécue.

Le plus important, c’est de comprendre que ces erreurs financières ne sont pas une question d’intelligence ou de volonté.

Ce ne sont pas des “faiblesses personnelles”, mais plutôt le fruit de mécanismes très humains : nos habitudes automatiques, nos émotions (comme le stress ou l’envie de se récompenser) et parfois… un simple manque d’anticipation.

Nous avons tous grandi avec des croyances du type “l’argent est fait pour être dépensé”, “je m’y mettrai plus tard”, ou encore “je ne suis pas doué(e) en finances”.

Résultat : nous reproduisons des schémas sans nous en rendre compte.

Dans cet article, je vais partager avec toi les erreurs les plus fréquentes que j’ai observées : chez mes lecteurs, dans mes accompagnements, mais aussi dans ma propre vie (oui, moi aussi je suis tombée dans certains de ces pièges !).

L’idée n’est pas de culpabiliser, mais au contraire de t’offrir des solutions concrètes et réalistes pour éviter ces pièges à l’avenir.

Tu verras qu’avec quelques ajustements simples, tu peux reprendre la main sur ton argent et transformer ta gestion financière en un vrai levier de liberté.


Ne pas avoir de vision claire de ses finances

Ne pas avoir de vision claire de ses finances

Erreur : vivre à l’aveugle

Erreur : vivre à l’aveugle

La première erreur, et sans doute la plus répandue, c’est de dépenser sans avoir une vision claire de sa situation financière.

Beaucoup d’entre nous savent “à peu près” combien ils gagnent, et “à peu près” combien ils dépensent… mais dans les faits, cette approximation se traduit par des découvertes désagréables : découvert bancaire en fin de mois, factures oubliées, ou incapacité à savoir où est parti l’argent.

C’est comme rouler de nuit sans phares : on avance, mais on ne voit pas les obstacles.

Solution : faire un état des lieux précis

Solution : faire un état des lieux précis

La clé pour sortir de cette zone grise, c’est de mettre noir sur blanc sa situation.

Au moins une fois par an, prends le temps de faire un vrai bilan financier :

  • Liste tes revenus (salaires, aides, primes, pensions, rentes, etc.).
  • Recense tes charges fixes (loyer, crédit, électricité, abonnements, assurances…).
  • Évalue tes dettes (prêt étudiant, crédit conso, découvert permanent).
  • Note ton niveau d’épargne et tes investissements.

Cet état des lieux, c’est ta “photo instantanée” de départ.

Il permet de voir où tu en es réellement, sans fantasme ni illusion.

Tu peux être surpris(e) : certains découvrent qu’ils dépensent 200 € par mois en abonnements jamais utilisés, d’autres qu’ils laissent dormir 1 000 € sur un compte courant qui pourrait être placé.

Outils pour passer à l’action

Outils pour passer à l’action

Bonne nouvelle : pas besoin d’être comptable pour y arriver.

Plusieurs solutions existent, selon ton style :

Les applis de gestion :

PiloteBudget (en français et pensé pour la méthode des enveloppes), Bankin’ ou Linxo qui se connectent directement à ton compte bancaire et catégorisent automatiquement tes dépenses.

Le tableur :

Si tu aimes garder la main, un simple fichier Excel ou Google Sheets fait l’affaire.

Tu peux créer tes colonnes revenus, charges, épargne, et obtenir une vision claire en 30 minutes.

Le carnet papier :

Certains préfèrent écrire à la main pour mieux intégrer les chiffres.

Peu importe le format, l’essentiel est d’avoir cette base tangible.

Mon expérience :

La première fois que j’ai fait ce travail, j’ai eu un vrai choc.

J’étais persuadée que mes dépenses “sorties et restos” étaient raisonnables… mais en cumulant sur l’année, c’était l’équivalent d’un beau voyage à l’étranger!

Rien que de le voir écrit m’a permis de réajuster, sans frustration, juste avec conscience.


Vivre au-dessus de ses moyens

Vivre au-dessus de ses moyens

Erreur : dépenser plus que ce que l’on gagne

Erreur : dépenser plus que ce que l’on gagne

C’est l’une des erreurs financières les plus répandues… et les plus dangereuses.

Beaucoup de foyers dépensent plus que leurs revenus réels, en se reposant sur le découvert autorisé, le crédit conso ou le paiement en plusieurs fois pour “tenir”.

Résultat : une impression de confort à court terme, mais une spirale d’endettement qui grignote peu à peu la liberté financière.

En France, d’après la Banque de France, près d’1 ménage sur 5 a recours au crédit à la consommation et une partie significative rencontre des difficultés de remboursement.

Derrière ces chiffres, ce ne sont pas des familles “imprudentes”, mais souvent des personnes qui n’ont pas vu venir la dérive parce qu’elle s’installe progressivement : une TV à crédit, puis un canapé en 10 fois, puis des courses réglées en débit différé…

Solution : adopter une règle simple et réaliste

Solution : adopter une règle simple et réaliste

Vivre sous ses moyens ne veut pas dire se priver de tout.

C’est simplement se fixer un cadre clair.

Une règle facile à appliquer est celle du 80-10-10 :

  • 80 % pour les dépenses courantes (logement, nourriture, transport, loisirs raisonnables).
  • 10 % pour l’épargne de sécurité (ton “matelas” contre les imprévus).
  • 10 % pour les projets et plaisirs (voyages, activités, coups de cœur assumés).

Ce type de répartition donne un garde-fou naturel.

Même si tes revenus sont modestes, c’est l’habitude qui compte : épargner 30 € par mois change tout sur 5 ans.

Astuce : l’épreuve du paiement comptant

Astuce : l’épreuve du paiement comptant

Avant tout achat à crédit ou en plusieurs fois, pose-toi cette question simple :


“Est-ce que je pourrais payer cet achat comptant aujourd’hui, sans mettre en péril mon budget ?”


Si la réponse est non, cela signifie que cet achat n’est pas adapté à ta situation actuelle.

Dans ce cas, deux options : reporter et économiser spécifiquement pour, ou renoncer si ce n’est pas une priorité.

Mon expérience personnelle :

Pendant mes études, j’ai failli m’engager dans un crédit à la consommation pour acheter un ordinateur dernier cri.

Heureusement, je me suis posé cette fameuse question… et j’ai finalement trouvé une alternative d’occasion, que j’ai pu payer cash.

Non seulement j’ai évité une dette inutile, mais j’ai appris la satisfaction de financer un achat par anticipation plutôt que par contrainte.


Le vrai coût du “petit dépassement”

Le vrai coût du “petit dépassement”

Tu te dis peut-être : “Oh, ce n’est que 100 ou 150 € de plus que mon revenu ce mois-ci, ce n’est pas dramatique…”

En réalité, ça peut vite devenir un vrai piège :

  • 150 € de dépassement par mois = 1 800 € de dette en un an.
  • En 3 ans, ça représente 5 400 € à rembourser, sans compter les intérêts.
  • Avec un crédit conso à 6 %, tes 5 400 € deviendraient près de 6 000 € au final.

Et le pire ?

Ce n’est pas un achat exceptionnel qui en est la cause, mais une accumulation de “petits plus” : une soirée, un vêtement, une commande Uber Eats, un gadget électronique…

Moralité : mieux vaut ajuster son budget et économiser un peu chaque mois que de s’habituer à dépasser régulièrement.


Oublier les dépenses irrégulières

Oublier les dépenses irrégulières

Erreur :

Tu prépares ton budget mensuel avec tes charges fixes et tes courses… mais tu oublies les fameuses dépenses irrégulières.

Résultat : chaque année, les mêmes “surprises” reviennent comme un boomerang :

  • Noël (cadeaux, repas, déplacements),
  • Les impôts (même en mensualisant, il reste parfois une régularisation),
  • La rentrée scolaire (fournitures, activités),
  • L’entretien de la voiture (révisions, pneus, CT),
  • Les abonnements annuels (assurances, sport, plateforme en ligne).

Ces dépenses ne sont pas vraiment imprévisibles, elles sont juste mal anticipées.

Solution :

Solution

Mets en place une enveloppe “frais annuels” que tu alimentes chaque mois.

Si tu sais que Noël te coûte environ 600 €, mets 50 € de côté chaque mois dès janvier.

Tu transformes une dépense “cauchemar” en une habitude douce et indolore.


L’effet “Noël en douceur”

L’effet “Noël en douceur”

Cas classique : Noël te coûte 600 € (cadeaux, repas, petits extras).

  • Si tu n’as rien prévu, tu dois trouver 600 € d’un coup en décembre → stress, découvert, ou crédit.
  • Si tu mensualises : 600 € ÷ 12 mois = 50 € par mois → quasiment imperceptible dans ton budget.

Exemple voiture : une révision et un changement de pneus = 800 € tous les deux ans.

  • Sans anticipation → 800 € en une seule fois, panique assurée.
  • Avec anticipation → 800 € ÷ 24 mois = 33 € par mois.

Moralité :

En transformant des “montagnes financières” en petites collines mensuelles, tu lisses ton budget et tu réduis ton stress.


Ne pas constituer de fonds d’urgence

Ne pas constituer de fonds d’urgence

Erreur :

Beaucoup d’entre nous tombent dans deux extrêmes :

  • soit on dépense tout sans penser au lendemain,
  • soit on investit chaque euro en bourse ou en immobilier… et on se retrouve démuni face au moindre imprévu.

Résultat : la moindre panne de voiture, facture médicale ou électroménager qui lâche devient une source énorme de stress.

Dans certains cas, cela oblige même à recourir au découvert ou au crédit à la consommation… ce qui alourdit encore plus la situation financière.

Solution :

Solution

Se constituer un fonds d’urgence, c’est-à-dire une réserve de liquidités immédiatement disponibles (compte courant, LEP,  ou livret A).

L’idéal est de viser entre 1 et 3 mois de charges fixes, voire plus suivant les profils.

Cela ne doit pas être confondu avec l’épargne projet (voyage, travaux, voiture neuve) ni avec l’investissement : c’est une assurance personnelle contre les imprévus.


Ton coussin anti-stress

Ton coussin anti-stress

Exemple charges fixes mensuelles :

  • Loyer/Crédit immobilier : 700 €
  • Énergie et abonnements : 200 €
  • Assurance + mutuelle : 150 €
  • Courses de base : 400 €
    Total charges fixes = 1 450 € / mois

Objectif fonds d’urgence :

  • Minimum : 1 mois de charges fixes → 1 450 €
  • Idéal : 3 mois → 4 350 €

Astuce pour y arriver sans douleur :

  • Mets en place un virement automatique de 50 à 100 € par mois vers ton livret.
  • Dès que tu reçois une prime, un remboursement d’impôt ou un petit extra → alimente ton fonds d’urgence.

Résultat :

Au lieu de paniquer à chaque imprévu, tu sais que tu as ton “parachute”.

Et psychologiquement, ça change tout : tu gagnes en sérénité et en confiance dans tes finances.


Confondre besoins et envies

Confondre besoins et envie

Erreur :

Quand on regarde nos relevés bancaires, tout semble « nécessaire » sur le moment :

  • ce nouveau vêtement « parce que j’ai besoin d’être bien habillé au travail »,
  • ce gadget de cuisine « parce que ça va me simplifier la vie »,
  • ou encore cette sortie imprévue « parce que ça fait du bien de se changer les idées ».

Le problème, c’est qu’on finit par justifier nos envies comme si elles étaient vitales.

Résultat : notre budget explose, sans qu’on s’en rende compte.

Solution :

Solution

Apprendre à distinguer clairement un besoin réel (manger, se loger, se soigner, se déplacer) d’une envie passagère.

Deux outils simples pour y parvenir :

Le test des 72h :

Tu notes ton envie d’achat, tu attends 3 jours.

Si au bout de ce délai tu en as toujours réellement besoin → feu vert.

Sinon, tu réalises souvent que l’envie était temporaire.

La wishlist différée :

Au lieu d’acheter tout de suite, tu ajoutes l’objet dans une liste spéciale.

Tu pourras y revenir dans 1 mois, et tu verras que 80 % des choses ne t’intéressent plus.


Ton filtre anti-envies

Ton filtre anti-envies

Étape 1 : pose-toi 3 questions avant un achat

  • Est-ce que c’est nécessaire aujourd’hui ou juste un confort supplémentaire ?
  • Est-ce que ça correspond à mes valeurs prioritaires (ex. santé, famille, apprentissage) ?
  • Si je ne l’achète pas maintenant, qu’est-ce que je perds vraiment ?

Étape 2 : applique la règle des 72h

  • Tu repères une paire de baskets à 120 €.
  • Au lieu de dégainer la CB, tu les ajoutes dans ta “wishlist différée”.
  • 3 jours plus tard, tu reviens dessus : est-ce encore un vrai besoin, ou juste une envie déclenchée par une pub ou un coup de fatigue ?

Étape 3 : garde un budget “envies” assumé

Ne cherche pas à supprimer toutes tes envies (sinon, frustration assurée).

Prévois une enveloppe fixe (par ex. 50 € par mois) pour les petits plaisirs sans culpabilité.


En clair : apprendre à différencier besoins et envies, ce n’est pas se priver, c’est reprendre le contrôle de ses achats pour que ton argent serve tes priorités… pas tes impulsions.


Négliger les petits montants

Négliger les petits montants

Erreur : Qui ne s’est jamais dit :

  • « Ce n’est que 2 € pour un café »,
  • « 4,99 € pour cette appli, ce n’est rien»,
  • « Allez, un petit Uber de 7 €, ça ne change pas grand-chose ».

Individuellement, ces sommes paraissent insignifiantes.

Mais mises bout à bout, elles peuvent représenter plusieurs centaines d’euros par an.

Exemple concret :

5 € par jour pour un café à emporter = 150 € par mois = 1 800 € par an.

De quoi financer des vacances, une formation ou un gros projet épargne !

Beaucoup d’entre nous sous-estimons cette “fuite invisible”, qui sabote notre budget sans qu’on en ait conscience.

Solution :

Solution

Suivre ces dépenses “invisibles” sur un mois complet.

Pas besoin de se juger, l’objectif est simplement de prendre conscience.

Après ce suivi, on peut décider volontairement :

  • soit de les réduire,
  • soit de les garder, mais en les intégrant dans une enveloppe plaisir assumée.

Ton défi des petits montants

Ton défi des petits montants

Étape 1 : note TOUT pendant 30 jours

  • Café, ticket de parking, sandwich, appli, frais de livraison…
  • Utilise une appli comme Bankin’ ou PiloteBudget, ou simplement une note sur ton téléphone.

Étape 2 : calcule le total
Additionne toutes ces “micro-dépenses”.

Tu risques d’avoir une surprise : souvent, on parle de 150 à 300 € par mois.

Étape 3 : choisis consciemment

  • Décide lesquelles te procurent vraiment du plaisir (ex. le café du vendredi avec un collègue → à garder).
  • Élimine celles qui n’apportent rien (ex. frais de livraison à répétition → à réduire en regroupant les commandes).
  • Mets en place une enveloppe “petits plaisirs” pour profiter sans culpabiliser.

La clé, ce n’est pas d’éliminer tous les petits montants, mais de les reprendre en main.

Car les “5 € par-ci, 10 € par-là” sont souvent la différence entre un budget équilibré et un découvert permanent.


Tout mettre sur un seul compte

Tout mettre sur un seul compte

Erreur :

Beaucoup d’entre nous centralisons tous nos flux d’argent sur un unique compte courant.

Résultat :

  • le loyer côtoie les restos,
  • les impôts se mélangent aux achats plaisir,
  • et les imprévus viennent tout déséquilibrer.

Conséquence :

Impossible de savoir où en est vraiment ton budget.

Tout se mélange et tu as l’impression d’avoir “de l’argent dispo”… alors que ce sont en réalité des charges fixes qui vont tomber quelques jours plus tard.

C’est un peu comme mettre toutes ses courses (légumes, chocolat, lessive) dans le même sac plastique : quand tu cherches un produit, tu n’as aucune visibilité et tu risques de casser le fond du fragile sac.

Solution :

Solution

Séparer clairement ses pôles de dépenses.

Cela peut se faire de deux manières simples :

Multiplier les comptes bancaires (souvent gratuit dans les néo banques) :

  • un compte principal pour les charges fixes (loyer, factures, abonnements),
    • un compte secondaire pour les loisirs et plaisirs,
    • un compte épargne pour les projets ou le fonds d’urgence.

Utiliser le système des enveloppes virtuelles

Système proposé par des applis ou certaines banques (ex. Hello bank!, Revolut, N26, Fortuneo).

Chaque euro a une destination, et tu sais immédiatement où tu en es.


Mets de l’ordre dans tes comptes

Mets de l’ordre dans tes comptes

Étape 1 : liste tes grandes catégories

  • Charges fixes (loyer, EDF, internet, impôts)
  • Plaisirs (sorties, restos, petits achats)
  • Projets/épargne (voyage, fonds d’urgence, retraite)

Étape 2 : ouvre 2 ou 3 comptes (ou sous-comptes)

  • Ton salaire arrive sur le compte principal.
  • Chaque mois, programme des virements automatiques vers le compte “plaisirs” et le compte “projets”.

Étape 3 : respecte la règle du jeu

  • Tu ne touches pas au compte “charges fixes”.
  • Tu peux dépenser librement le compte “plaisirs”, sans culpabilité.
  • Tu regardes ton compte “projets” grandir mois après mois.

Résultat : plus de visibilité, moins de stress, et surtout zéro mauvaise surprise.

Tu sais exactement ce que tu peux dépenser, et ce qui doit absolument être protégé.


Ne pas anticiper sa retraite (ou repousser “plus tard”)

Ne pas anticiper sa retraite (ou repousser “plus tard”)

L’erreur : compter uniquement sur la retraite publique

L’une des erreurs financières les plus fréquentes que je vois chez les investisseurs, et que nous avons tous tendance à faire à un moment ou un autre, est de repousser la préparation de la retraite en se disant : « je verrai ça plus tard, la retraite, c’est loin ! ».

Ou pire encore, de croire que la retraite publique sera suffisante pour maintenir notre niveau de vie.

En France, le système de retraite repose sur la solidarité nationale et sur le principe de répartition.

Concrètement, les cotisations des actifs financent les pensions des retraités actuels.

Si cela fonctionne pour garantir un minimum, ce système n’est pas conçu pour nous permettre de vivre confortablement sans économies personnelles.

Pour illustrer cela avec un exemple concret : selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), le montant moyen d’une pension de retraite en 2023 est d’environ 1 410 € par mois pour une carrière complète.

Pour beaucoup d’entre nous, cela représente une baisse significative du niveau de vie par rapport à nos revenus actifs.

Et si l’on compte sur la retraite publique uniquement, on risque d’être déçu(e), surtout si l’on souhaite continuer à voyager, investir, ou simplement profiter de loisirs coûteux.

Personnellement, je me souviens qu’à 28 ans, j’ai réalisé que je ne savais pas vraiment ce que je percevrais à 65 ans si je ne faisais rien.

Cette prise de conscience m’a poussé à mettre en place dès 2016 mes premières contributions sur un Plan d’Épargne Retraite (PER) et une assurance-vie, même modestes.

Cette habitude, démarrée tôt, m’a permis de constater l’effet boule de neige de la capitalisation.


La solution : commencer tôt, même avec de petits montants

La solution : commencer tôt, même avec de petits montants

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tôt pour anticiper sa retraite, et surtout, il vaut mieux commencer avec de petites sommes maintenant que de vouloir rattraper le retard plus tard.

La clé : régularité et diversification.

1. Le Plan d’Épargne Retraite (PER)

Le PER permet de constituer un capital retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux immédiats (déduction des versements de l’impôt sur le revenu).

Même 10 à 50 € par mois peuvent se transformer en un capital conséquent grâce aux années et aux intérêts composés.

Plus on commence tôt, plus le capital final peut être élevé sans effort supplémentaire.

2. L’assurance-vie

L’assurance-vie reste un outil incontournable en France pour la préparation de la retraite et la transmission de patrimoine.

En investissant régulièrement, même avec 100 € par mois, nous pouvons profiter des intérêts composés et d’une fiscalité avantageuse à long terme.

On peut diversifier entre fonds en euros sécurisés et unités de compte plus dynamiques.

3. Les ETF (trackers)

Pour les investisseurs qui cherchent la performance à long terme, les ETF indiciels sont une excellente option.

Ces fonds répliquent un indice (comme le CAC 40 ou le MSCI World) et offrent une diversification immédiate.

Même de petites sommes, investies chaque mois sur plusieurs années, peuvent générer un capital significatif pour compléter la retraite.

Je me souviens que lorsque j’ai commencé à investir dans des ETF en 2018, je n’avais que 50 € par mois à investir, mais la régularité m’a permis de profiter de la croissance des marchés sur le long terme.

Aujourd’hui, ce petit geste est devenu une habitude solide et me rassure quant à ma retraite future.


Conseils pratiques pour ne pas remettre “à plus tard”

Conseils pratiques pour ne pas remettre “à plus tard”

Automatiser ses versements :

Programmer un virement mensuel vers un PER, une assurance-vie ou un compte d’investissement.

Cela évite l’oubli et force la régularité.

Commencer petit mais commencer maintenant :

Même un montant modeste suffit à créer un capital à long terme.

Diversifier ses supports :

PER, assurance-vie, ETF, immobilier locatif… plus les sources sont variées, plus le risque est réduit.

Revoir sa stratégie chaque année :

Ajuster les montants, vérifier les performances et profiter des évolutions fiscales.


En anticipant sa retraite dès aujourd’hui, nous ne dépendons pas uniquement du système public et nous construisons une sécurité financière solide.

La patience et la régularité deviennent nos alliées pour profiter pleinement de nos années futures.

La semaine prochaine, je vous parlerai d’une stratégie simple pour transformer vos petites économies quotidiennes en capital important, sans bouleverser votre budget actuel.

Préparez-vous à découvrir une méthode qui change vraiment la manière dont on épargne !


Surréagir aux émotions et aux modes

Surréagir aux émotions et aux modes

L’erreur : acheter sur un coup de tête ou investir par FOMO

Une autre erreur que nous faisons tous (moi la première) est de laisser nos émotions guider nos décisions financières.

Que ce soit l’excitation, la peur ou même l’envie de “ne pas rater une occasion”, ces émotions sont de mauvaises conseillères.

Le phénomène est bien connu : le FOMO (Fear Of Missing Out), cette peur de rater une opportunité, nous pousse à acheter ou investir de manière précipitée.

C’est ce qui se produit quand on se lance dans une action ou une crypto monnaie “parce que tout le monde en parle”, ou quand on cède à la tentation d’un achat compulsif après avoir vu un haul ou une vidéo YouTube vantant une nouveauté.

L’exemple le plus frappant en France fut la période de 2020-2021 : avec la flambée du Bitcoin et d’actions comme Tesla, de nombreux particuliers se sont lancés en masse.

Certains ont gagné au début, mais beaucoup ont acheté au plus haut et vendu dans la panique au premier krach.

Résultat : pertes financières et sentiment amer d’avoir été “le dernier à la fête”.

Je me souviens qu’en 2021, j’ai moi-même ressenti cette tentation.

Tout le monde parlait d’une crypto monnaie qui promettait de “révolutionner l’écosystème”.

Mon doigt était déjà au-dessus du bouton acheter quand j’ai repensé à ma stratégie : je n’investis que dans ce que je comprends et sur le long terme.

Je ne regrette pas cette décision aujourd’hui, car cette crypto a perdu plus de 90 % de sa valeur.

Cette anecdote m’a confirmé qu’il vaut mieux rater un “coup” que de se brûler les ailes.


La solution : définir sa stratégie et s’y tenir

La solution : définir sa stratégie et s’y tenir

La clé pour éviter de sur réagir, c’est de mettre en place une stratégie claire avant d’investir ou de dépenser et de s’y tenir, quoi qu’il arrive.

1. Fixer ses objectifs

Pourquoi investissons-nous ?

Retraite, achat immobilier, liberté financière ?

En définissant clairement nos objectifs, nous filtrons plus facilement les “fausses bonnes opportunités” qui n’entrent pas dans notre plan.

2. Déterminer son profil d’investisseur

Sommes-nous prudents, équilibrés ou dynamiques ?

Connaître notre tolérance au risque nous aide à ne pas succomber aux tendances qui ne nous correspondent pas.

Un profil prudent n’a rien à faire sur des cryptos ultra-volatiles, tout comme un profil dynamique n’a pas intérêt à tout bloquer sur un livret A.

3. Mettre en place des règles

  • Ne jamais investir dans ce que l’on ne comprend pas.
  • Toujours attendre 24 heures avant un achat impulsif (que ce soit un produit ou un investissement).
  • Allouer un budget “fun” limité : une petite somme qu’on accepte de risquer pour tester une nouveauté, sans impact sur nos finances globales.

4. Revoir sa stratégie régulièrement

Une fois par an, faisons le point : nos objectifs ont-ils changé ?

Notre stratégie reste-t-elle cohérente ?

Cela permet de rester alignés tout en s’adaptant à notre vie, sans se laisser dicter nos choix par l’actualité ou la mode.


Conseils pratiques pour résister aux émotions

Conseils pratiques pour résister aux émotions
  1. Mettre ses décisions par écrit : noter pourquoi on investit dans tel support, à quel horizon, et quel est l’objectif.
  2. Limiter l’exposition aux “bruits” : ne pas passer ses journées sur les réseaux qui vendent le rêve du “gros coup rapide”.
  3. Prendre du recul : un marché ou une tendance qui semble irrésistible aujourd’hui sera souvent secondaire demain.
  4. Se former en continu : plus nous comprenons les mécanismes financiers, moins nous sommes influencés par les modes.

Résister aux émotions et aux modes, c’est accepter de ne pas courir après tous les trains, mais de construire patiemment notre voie vers la liberté financière.

Et croyez-moi, cette discipline paye toujours à long terme.


Penser qu’un budget est une contrainte

Penser qu’un budget est une contrainte

L’erreur : voir le budget comme une prison

Quand on parle de budget, beaucoup de gens (et nous y sommes tous passés !) ont une réaction instinctive : « Faire un budget, c’est me priver ! ».

On associe immédiatement ce mot à la restriction, au manque de liberté, voire à une forme de punition.

Le problème, c’est que cette perception transforme le budget en fardeau.

On s’y met avec motivation en janvier, on tient tant bien que mal deux mois… puis on abandonne parce que “ça ne marche pas” ou “c’est trop contraignant”.

Résultat : on retourne à une gestion au jour le jour, avec la frustration de ne pas avancer.

Pour donner un exemple concret : selon une enquête OpinionWay pour Sofinco (2022), plus de 65 % des Français n’ont pas de budget mensuel formalisé, et ceux qui en commencent un avouent majoritairement l’abandonner rapidement, faute de régularité.

Je me souviens moi-même avoir fait cette erreur.

À mes débuts, j’avais mis en place un fichier Excel hyper rigide, avec des cases partout, des pourcentages précis et zéro souplesse.

Après deux mois, j’ai laissé tomber, en me disant que “le budget, ce n’était pas pour moi”.

Ce n’est que quelques années plus tard, quand j’ai commencé à voir le budget comme un outil de liberté et non comme une contrainte, que j’ai réellement pris goût à le tenir.


La solution : voir le budget comme une carte routière

La solution : voir le budget comme une carte routière

Plutôt que de voir le budget comme une prison, il faut le considérer comme une carte routière.

Une carte ne nous empêche pas de voyager: elle nous aide à arriver à bon port, tout en nous laissant la liberté de prendre des détours si l’envie nous prend.

1. Le budget est souple

Un budget n’a pas à être figé.

Il doit s’adapter à nos projets, à nos envies et même à nos imprévus.

Si un mois on dépense plus en loisirs parce qu’on part en vacances, ce n’est pas un échec : c’est une adaptation.

2. Le budget est évolutif

Nos revenus et nos priorités changent avec le temps.

Un budget doit évoluer : quand on augmente son salaire, on peut se permettre d’augmenter aussi la part consacrée aux voyages ou à l’investissement.

L’important est de rester aligné avec nos objectifs.

3. Le budget est personnalisé

Il n’y a pas un “bon budget” universel.

Certains préfèrent un suivi minimaliste (par exemple avec la règle des 50/30/20 : 50 % besoins, 30 % envies, 20 % épargne), d’autres un suivi détaillé par poste de dépense.

L’essentiel est que le budget nous corresponde, qu’il soit pratique et agréable à utiliser.


Conseils pratiques pour construire un budget qui libère

Conseils pratiques pour construire un budget qui libère

Choisir le bon outil :

Application mobile (comme Bankin’ ou Linxo), tableau Excel simplifié ou même carnet papier.

Se fixer des marges de manœuvre :

Prévoir une catégorie “imprévus” ou “loisirs flexibles” pour ne pas culpabiliser quand la vie ne suit pas le plan.

Célébrer les progrès :

Plutôt que de se concentrer sur les restrictions, noter chaque mois les économies réalisées ou le montant investi.

Revoir le budget régulièrement:

Une fois par trimestre, vérifier s’il est toujours adapté à nos projets de vie.


Un budget bien pensé, ce n’est pas une contrainte : c’est une boussole qui nous oriente vers ce que nous voulons vraiment accomplir.

C’est lui qui nous donne la liberté de dire “oui” à ce qui compte, sans culpabilité ni stress.



conclusion

Faire des erreurs financières, c’est normal.

Nous en avons tous fait, moi y compris.

Mais ce qui coûte vraiment cher, ce n’est pas la première erreur… c’est de la répéter encore et encore, sans chercher à la corriger.

La bonne nouvelle, c’est qu’en prenant conscience de ces pièges et en mettant en place des solutions simples, nous progressons déjà vers plus de liberté et de sérénité financière.

Alors, cette semaine, je t’invite à passer à l’action.

Choisis UNE seule erreur que tu sais que tu commets régulièrement : ça peut être acheter sur un coup de tête, repousser l’épargne à plus tard ou encore abandonner ton budget.

Et mets en place une solution concrète dès aujourd’hui.

Pas demain, pas le mois prochain.

Aujourd’hui.

Même un petit pas suffit pour enclencher une dynamique positive.

Je te donne rendez-vous la semaine prochaine pour un article que j’ai hâte de partager avec toi : je t’y montrerai comment transformer tes petites économies quotidiennes en un capital important, sans effort et sans te priver.

Tu verras, c’est une méthode que j’applique personnellement et qui m’a bluffée par son efficacité.

Et pour finir avec un petit clin d’œil personnel : je me suis longtemps dit « oh, ce n’est pas grave, ce n’est que 20 €… ».

Jusqu’au jour où j’ai réalisé que mes petits achats “pas graves” représentaient l’équivalent d’un billet d’avion par an.

Depuis, chaque fois que je suis tentée par un achat impulsif, je pense à ce billet d’avion et au voyage qu’il pourrait financer.

Crois-moi, ça change complètement la perspective !

Je te souhaite la réussite dans toutes tes entreprises et te dis à bientôt…

Bree


Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *