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Frugalisme, minimalisme, simplicité volontaire: quelles différences?

Dès lors que l’on s’intéresse à améliorer sa vie, à sortir de la rate race, que l’on veut emprunter le chemin de la liberté financière, on entend parler régulièrement de frugalisme, de minimalisme, de simplicité volontaire.

Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Quelles sont les différences entre ces trois appellations ? Frugalisme, minimalisme, simplicité volontaire, quelles différences?

Ce sont trois modes de vie bien différents et, en même temps, très similaires sur beaucoup d’aspects. Nous allons voir ensemble de quoi il retourne exactement. Chacun se reconnaîtra dans l’un ou l’autre, voire dans les trois…

Rien ne nous empêche d’adapter ces trois conceptions de la vie, en fonction de sa propre personnalité, son propre mode de vie, ses aspirations et son ressenti.

Personnellement, j’ai commencé par le minimalisme (sans le savoir), avant d’adopter le frugalisme, tout en étant volontairement simple… Je dirais que le frugalisme me définit, mais mes idées sont tournées vers le minimalisme d’abord et la simplicité volontaire ensuite. Vous allez comprendre…

Frugalisme

épargner et investir à temps

Commençons par le frugalisme, dont la liberté financière est la base.

Le frugalisme est né aux Etats Unis, avec le mouvement FIRE (Financial Independance Retire Early). Ce mouvement prêche la « déconsommation » et la libération de notre rapport à l’argent. Le mode de vie d’un frugaliste consiste à vivre en dessous de ses moyens, de manière à investir, afin de prendre une retraite anticipée.

Pour ce faire, le frugaliste va revoir complètement sa façon de consommer :

  • en réduisant ses achats au minimum, par exemple : la viande étant un produit cher, elle est considérée comme un luxe pour le frugaliste qui est généralement, mais pas toujours, végan.
  • La garde-robe d’un frugaliste est minimaliste, par souci économique, mais également par pragmatisme. En effet, le temps passé à se demander ce que l’on va mettre le matin est considéré comme une perte de temps pour lui, qui préfère passer celui-ci à travailler sur sa rentabilité.
  • en définissant chacun de ses achats en terme de « nécessité » : un frugaliste ne fera pas l’acquisition du dernier iPhone, il n’aura même un téléphone portable que s’il en a réellement besoin, en général pour gérer ses business ;
  • Il va privilégier les achats d’occasion : achètera ses vêtements en friperie et fera les vides greniers, les brocantes pour trouver des outils indispensables ;
  • Le frugaliste va réparer, ou faire lui-même dans la mesure du possible : il fait tous les petits travaux et ce qu’il ne sait pas faire, il l’apprend avec des tutos, des vidéos sur YouTube.

Dans le même temps, il va chercher à augmenter ses revenus avec des revenus complémentaires, par exemple en lançant :

  • Une chaîne YouTube,
  • Un blog,
  • Du freelancing,
  • De l’affiliation,
  • Du marketing réseaux,
  • Etc.

Mais surtout en investissant dans des actifs qui vont lui générer des revenus passifs, tels que:

L’immobilier ; La bourse ; Les crypto-monnaies ; L’entreprenariat.

Son but est de ne plus vendre son temps, qui est la richesse épuisable par excellence, contre de l’argent. Vous pouvez lire l’article « qu’est-ce que le frugalisme » à ce sujet.

Le frugaliste préfère passer du temps avec ses relations familiales, amicales et sociales diverses. Au lieu de travailler pour l’argent, il fait travailler l’argent pour lui. Le credo du frugaliste : « travailler moins pour gagner plus. »

Dans son livre <<Père riche, père pauvre>>, Robert Kiyosaki (entrepreneur multimillionnaire) nous montre les façons de penser diamétralement différentes de ses deux pères. La richesse n’est pas due à un travail acharné, comme on pourrait le croire, et que l’on nous fait croire depuis le plus jeune âge, mais plutôt due à une façon de concevoir son rapport à l’argent lui-même. C’est selon moi, LE livre à lire si vous voulez prendre en main vous finances et votre vie…

père riche, père pauvre Robert Kiyosaki

Minimalisme

minimalisme unsplash

Arrivé également des Etats Unis, le minimalisme est l’art de se simplifier la vie au maximum. D’après le Larousse, le minimalisme est « une recherche de solutions requérant le minimum d’efforts et de bouleversements ». Plutôt vague, vous ne trouvez pas ?

En fait, le minimaliste se détache des biens matériels, réduit au maximum ses besoins, refuse la surconsommation et économise son temps et son énergie pour se centrer sur la qualité de sa vie, sur la qualité de ses relations avec autres. Le minimalisme consiste à  réduire sa consommation , dans tous les domaines : possessions matérielles, relations personnelles, activités, loisirs, etc.

En diminuant ses besoins, le minimaliste a besoin de moins de revenus, ce qui lui permet de passer moins de temps à travailler. Ce temps ainsi dégagé va être mis à profit pour prendre soin de son corps, de sa santé, de son bien-être et pour passer des moments privilégiés et de qualité avec ses amis et relations.

Le minimaliste met en place une routine quotidienne ou hebdomadaire lui permettant de s’adonner au yoga, à la méditation. Il fait du sport quotidiennement et est généralement végan, mange bio et équilibré, pour améliorer sa santé. Il prend soin de lui.

Avoir moins pour vivre mieux, privilégier l’être à l’avoir et au paraître pour avoir une vie plus épanouissante, se détacher du regard des autres, du jugement de la société pour prendre le contrôle de sa vie.

Le désencombrement tient une place prépondérante dans la vie du minimaliste et  dans le livre « l’art de l’essentiel », Dominique Loreau nous explique que ce sont nos possessions qui nous causent des ennuis et que jeter permet de faire le vide chez soi, dans son esprit et d’éviter les problèmes.

l'art de l'essentiel

D’après le minimalisme, le fait de posséder peu de choses permet de passer moins de temps à ranger et à faire le ménage, de se simplifier la vie. Faire le tri dans ses relations, pour supprimer les relations de convenance, d’habitudes, ou même d’obligation, afin de pouvoir consacrer plus de temps à ses relations qui apportent épanouissement et enrichissement.

Si on résume, on constate que frugalistes et minimalistes réduisent leurs dépenses au maximum. Les premiers le font pour travailler moins et gagner plus. Alors que les seconds le font pour se simplifier la vie et gagner du temps pour soi.

Ok, mais qu’en est-il de la simplicité volontaire ?

Simplicité volontaire

simplicité volontaire unsplash

La simplicité volontaire est un mode de vie qui prône la simplicité et réprouve toute forme d’addiction à la consommation. « Rien de bien différent avec le frugalisme et le minimalisme » me direz vous. Absolument !

Là où cela diffère, c’est dans les objectifs et les convictions.

La simplicité volontaire met en avant les valeurs familiales, communautaires et écologiques. Dans ce concept, on est généralement végan, par conviction écologique : on est contre la souffrance animale. On est également zéro déchet, pour protéger la planète. On achète les denrées en vrac autant que possible. Mais attention : on ne prend pas de Tupperware ! Les bocaux en verre et les sacs en tissus sont de rigueur. On utilise du lavable et boycotte le jetable et bien sûr le plastique.

Vous ne risquez donc pas de croiser un adepte de la simplicité volontaire au Mac Do du coin… ! Alors que si vous y invitez un frugaliste et un minimaliste, il y a des chances qu’ils vous y accompagnent.

La simplicité volontaire privilégie les commerces locaux, les marchés de producteurs, les fermes familiales et boude les grandes surfaces. Elle prône la limitation de la consommation de biens matériels, afin de protéger les ressources naturelles.

La marche à pieds, l’utilisation du vélo, du train ou du covoiturage sont préconisés, plutôt que posséder une voiture, dans le but de réduire son impact écologique. On répare, réutilise et recycle les objets, pour leur donner une seconde vie, diminuer les déchets et les achats.

Comme vous le voyez, le frugalisme, le minimalisme et la simplicité volontaire se ressemble énormément. Ce qui diffère, c’est l’objectif de chacun de ces modes de vie.

La simplicité volontaire est basée sur l’écologie.

Le minimalisme a pour but de se simplifier la vie pour se consacrer aux valeurs qui lui sont importantes, qui ne sont pas forcément écologiques ou liées à l’environnement.

Le frugalisme est obligatoirement basé sur le minimalisme, mais son objectif est de travailler moins pour gagner plus.

Toutefois, ces trois concepts ont des pratiques communes :

·        la limitation des achats, 

·        le « vivre mieux avec moins »,

·        le détachement des possessions matérielles,

·        la satisfaction liée aux plaisirs simples.

Tous trois ont une vision du bonheur qui ne passe pas par la surconsommation permanente, compulsive, maladive, mais par le fait d’apprécier ce que l’on possède déjà.

Vous pouvez lire à ce sujet l’article « comment faire d’énormes économies au quotidien sans effort« 

Pour eux trois, le verbe être est encensé, alors qu’avoir est  banni.

Leur but est d’améliorer la qualité de vie, de reconnaître le bonheur et d’en profiter, de renouer avec des valeurs essentielles comme la simplicité, le développement personnel, la gratitude, ainsi que les relations humaines.

Je vous disais au début que j’étais un peu des trois, et vous ? Comment vous définissez vous ? Dites le moi en commentaire, c’est toujours avec plaisir que je vous lis et vous réponds.

Je vous souhaite la réussite dans toutes vos entreprises et vous dis à la semaine prochaine… Bree.

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