Analyser tes dépenses comme le ferait un investisseur

Analyser tes dépenses comme le ferait un investisseur


Et si on arrêtait de voir nos dépenses comme de simples “sorties d’argent”… pour les considérer comme de véritables investissements ?

Et si on arrêtait de voir nos dépenses comme de simples “sorties d’argent”… pour les considérer comme de véritables investissements ?

Je me souviens d’une période où je voyais mes relevés bancaires comme une succession de fuites : supermarché, factures, loisirs, transport…

Bref, une longue liste de pertes.

Mais un jour, en parallèle de mes premiers investissements, j’ai eu un déclic : pourquoi ne pas analyser mes dépenses avec la même rigueur que j’analyse mes placements ?

Un investisseur n’agit jamais au hasard.

Un investisseur n’agit jamais au hasard.

Il observe, compare, et cherche à comprendre si ce qu’il met aujourd’hui lui rapportera demain : plus de liberté, plus de confort, plus de sécurité.

Chaque euro placé a une mission.

Alors pourquoi ne pas appliquer la même logique à nos dépenses quotidiennes ?

Après tout, chaque dépense est une décision : elle peut soit nous rapprocher de nos objectifs, soit nous en éloigner.

Dans cet article, je t’invite à chausser tes lunettes d’investisseur.

Nous allons décortiquer tes dépenses comme si elles composaient ton portefeuille : distinguer les “actifs” des “passifs”, calculer le rendement réel de certains achats, et surtout relier tes euros dépensés à ce qui compte vraiment pour toi.

L’idée n’est pas de devenir radin(e), mais de donner un sens clair à ton argent pour qu’il travaille dans ton intérêt.

Prêt(e) à analyser tes dépenses comme un investisseur analyserait son portefeuille ?

On y va !


Changer de regard : une dépense n’est pas neutre

Changer de regard : une dépense n’est pas neutre

Dépenser, ce n’est jamais anodin.

Chaque euro que nous sortons de notre poche n’est pas simplement “parti”, il a été choisi pour une chose plutôt qu’une autre.

C’est ce qu’on appelle en économie le coût d’opportunité : acheter ce nouveau gadget, c’est renoncer à l’épargne qu’il aurait pu constituer, au remboursement anticipé d’un crédit, ou même à un petit voyage de week-end dans quelques mois.

Nous oublions trop souvent que dépenser, c’est aussi dire “non” à toutes les autres options que cet euro aurait pu financer.

Un investisseur ne se contente jamais de dépenser.

Un investisseur ne se contente jamais de dépenser.

Avant de placer son argent, il compare, il évalue : quel rendement espéré, quel risque, quelle valeur ajoutée dans le temps ?

Appliqué à nos dépenses quotidiennes, ce raisonnement devient une arme redoutable.

Par exemple :

  • Un abonnement de streaming à 10 € par mois peut avoir une valeur énorme si tu l’utilises pour partager des moments conviviaux en famille → plaisir durable.
  • Le même abonnement devient un passif pur si tu ne regardes qu’un film tous les trois mois → argent jeté.
  • Un repas au restaurant peut être une dépense “consommée” s’il est pris à la va-vite pour combler une fatigue, mais un investissement en lien social si c’est un moment de qualité partagé avec des proches.

Autrement dit : la valeur d’une dépense ne se mesure pas seulement à son prix, mais au retour personnel ou durable qu’elle t’apporte.

Exercice pratique :

pendant une semaine, note chaque dépense dans un carnet (ou une appli).

À côté du montant, attribue une note de “valeur perçue” entre 0 et 10.

  • 0 = argent jeté par la fenêtre (ex. une appli que tu n’utilises jamais).
  • 5 = correct mais dispensable (ex. un café à emporter qui aurait pu être fait à la maison).
  • 10 = investissement utile (ex. un livre formateur, une formation, un achat qui te fait gagner du temps chaque jour).

En quelques jours, tu vas voir apparaître un schéma très parlant : certaines dépenses sont de vrais “actifs” pour ta vie, d’autres de simples “passifs” qui te coûtent mais ne t’apportent rien.


Distinguer les dépenses “actifs” des dépenses “passifs”

Distinguer les dépenses “actifs” des dépenses “passifs”

Erreur classique : croire que toutes les dépenses se valent.

En réalité, certaines dépenses enrichissent notre vie (comme un actif enrichit un patrimoine), tandis que d’autres l’appauvrissent à petit feu (comme un passif).

L’investisseur, lui, sait faire la différence et choisit en priorité ce qui génère un retour, qu’il soit financier, pratique ou émotionnel.

La logique à appliquer :

Dépenses-actifs

Elles génèrent de la valeur sur le long terme.

Cela peut être un retour financier direct (investir dans une compétence qui augmente nos revenus), un gain de temps (un robot cuisine qui simplifie les repas et évite les livraisons chères), ou un bien-être durable (sport, santé, moments de qualité).

Dépenses-passifs

Elles consomment nos ressources sans rien créer derrière.

Exemples typiques : achats compulsifs de vêtements qui restent au placard, gadgets inutilisés, abonnements oubliés, sorties faites par habitude mais sans réel plaisir.

Un exemple concret :

Un vélo électrique :

C’est un investissement si tu l’utilises pour aller travailler (économie d’essence, santé, gain de temps), mais ça devient un passif si tu le laisses prendre la poussière dans le garage.

Une soirée entre amis :

Ça peut sembler un “coût”, mais si elle nourrit tes liens sociaux et t’apporte de la joie durable, c’est un vrai actif émotionnel.

Un crédit à la consommation pour un téléphone dernier cri :

C’est presque toujours un passif, car tu payes plus cher pour un objet qui perd vite sa valeur et qui ne génère aucun retour.

Exercice pratique :

Prends ta liste de dépenses de la semaine précédente (exercice du chapitre I) et classe-les en deux colonnes :

  • Actifs personnels (apprentissage, santé, temps gagné, plaisir durable, lien social).
  • Passifs (superflu, habitudes, impulsifs, “vide comblé”).

L’objectif n’est pas de supprimer tous les passifs (on a le droit de se faire plaisir !), mais de les réduire consciemment pour laisser plus de place aux actifs.

C’est exactement comme rééquilibrer un portefeuille financier : tu gardes quelques “actions plaisir”, mais tu investis surtout dans ce qui te construit.


Mesurer le “rendement” de tes dépenses

Mesurer le “rendement” de tes dépenses

Erreur classique : croire qu’une dépense est “rentable” simplement parce qu’elle fait plaisir sur le moment.

En réalité, certaines dépenses donnent un effet “feu de paille” (un shoot de dopamine immédiat puis… plus rien), tandis que d’autres continuent à nous apporter de la valeur longtemps après.

Un investisseur, lui, cherche toujours à mesurer le rendement de ce qu’il engage.

Comment transposer ça à nos dépenses :

Comment transposer ça à nos dépenses :

Rendement financier

Est-ce que cette dépense me fait économiser ou gagner de l’argent à long terme ?

Exemple : acheter un congélateur d’occasion peut permettre de stocker et acheter en gros → économies sur des années.

Rendement temporel

Est-ce que cette dépense me libère du temps (donc de l’énergie mentale) pour autre chose ?

Exemple : un abonnement de transport en commun illimité → moins de tickets à gérer, déplacements simplifiés.

Rendement émotionnel

Est-ce que cette dépense me procure un plaisir ou une satisfaction durable ?

Exemple : un atelier de poterie → des souvenirs, des compétences, des rencontres.

À l’inverse, une soirée d’achats compulsifs → du vide et parfois de la culpabilité.

Méthode simple : le ratio “durée du plaisir / prix”

Méthode simple : le ratio “durée du plaisir / prix”

Si tu dépenses 50 € pour une soirée dont tu ne gardes aucun souvenir → rendement faible.

Si tu dépenses 50 € pour un livre ou une formation qui t’accompagne des années → rendement énorme.

Si tu dépenses 200 € pour un manteau de qualité que tu portes chaque hiver pendant 5 ans → coût réel = 40 €/an → excellent rendement comparé à trois vestes bas de gamme achetées chaque année.

Exercice pratique :

  1. Note tes 5 plus grosses dépenses du dernier mois.
  2. Pour chacune, demande-toi :
    1. Est-ce que ça m’a fait gagner/économiser de l’argent ?Est-ce que ça m’a libéré du temps?
    1. Est-ce que ça m’a apporté une satisfaction durable ?
  3. Donne une note de 1 à 10 au “rendement perçu”.

L’objectif est d’apprendre à choisir mieux, pas forcément à dépenser moins.

Comme un investisseur, tu veux que chaque euro “travaille” pour toi.


Relier chaque dépense à tes objectifs de vie

Relier chaque dépense à tes objectifs de vie

Erreur classique : dépenser sans cohérence, juste parce que “tout le monde le fait” ou parce que ça soulage sur le moment.

Résultat : on consomme pour combler des vides, impressionner ou imiter… mais ces dépenses n’apportent rien de durable.

Un investisseur, au contraire, vérifie toujours que son placement est aligné avec sa stratégie globale.

Appliquer la logique à nos finances perso :

Appliquer la logique à nos finances perso

Chaque dépense doit être reliée à un objectif clair.

Si ton but est d’atteindre la liberté financière d’ici 10 ans, alors tu vas naturellement privilégier :

  • les dépenses qui réduisent tes charges fixes sur le long terme (isolation du logement, équipement durable),
  • les investissements dans tes compétences (formations, livres, outils),
  • les moments de qualité avec tes proches (qui renforcent ton bien-être et donc ta motivation).

Méthode simple : “l’étiquette-objectif”

Méthode simple : “l’étiquette-objectif”
  • Pour chaque dépense, colle mentalement une étiquette : liberté, confort, éducation, plaisir immédiat, santé, statut social, etc.
  • Compare ensuite : est-ce que tes dépenses réelles sont cohérentes avec tes priorités affichées ?

Exemple : si tu dis que “voyager” est ta priorité mais que 300 € partent chaque mois en restos rapides, il y a un décalage à ajuster.

Exercice pratique : écrire ton “manifeste financier personnel”

Exercice pratique : écrire ton “manifeste financier personnel”

Un petit texte qui te servira de boussole.

Exemple : “Je choisis de dépenser pour apprendre, voyager et prendre soin de ma santé. Je ne dépense pas pour impressionner ni pour combler l’ennui.”

Relis-le chaque mois avant ta revue budgétaire.

Cela te permet de filtrer tes dépenses comme un investisseur filtre ses projets.


Suivre et ajuster comme un portefeuille d’investissement

Suivre et ajuster comme un portefeuille d’investissement

Erreur classique : faire un budget une fois… puis l’oublier.

C’est un peu comme acheter des actions et ne jamais regarder l’évolution de leur cours : impossible de savoir si elles performent ou s’il faut réajuster.

En finances personnelles, c’est pareil : sans suivi, nos dépenses repartent vite dans l’automatisme et les “fuites invisibles” reprennent le dessus.

La logique de l’investisseur : suivi régulier + ajustements.

La logique de l’investisseur : suivi régulier + ajustements

Un investisseur fait des bilans périodiques pour savoir si son portefeuille colle à sa stratégie.

Nous, on peut instaurer la même discipline avec notre budget :

Chaque semaine :

10 minutes de check rapide (appli bancaire, tableau Excel, ou cahier) pour noter ses principales dépenses.

Chaque mois :

Une mini-revue :

  • Qu’est-ce qui a bien fonctionné ?
  • Où ai-je dépassé ?
  • Quelle petite correction je peux faire pour le mois suivant ?

Chaque trimestre :

Une réflexion plus large : est-ce que mes dépenses sont toujours alignées avec mes objectifs (liberté, projets, qualité de vie)?

Astuce pratique : le tableau “Portefeuille des dépenses”

Astuce pratique : le tableau “Portefeuille des dépenses”
  • Colonne 1 : Catégories de dépenses (logement, alimentation, transport, loisirs, éducation, etc.)
  • Colonne 2 : Montant dépensé ce mois-ci
  • Colonne 3 : Valeur perçue (0 à 10 comme dans l’exercice précédent)
  • Colonne 4 : Ajustement envisagé pour le mois suivant
Exemple concret :

Loisirs → 250 € → Valeur 5/10 → Ajustement : garder 200 €, réallouer 50 € à mon fonds “voyage”.

Comme un investisseur rééquilibre son portefeuille, tu rééquilibres tes dépenses en faveur de ce qui compte vraiment pour toi.

Exercice à tester : le “défi trimestriel de réallocation”

Exercice à tester : le “défi trimestriel de réallocation”

Tous les 3 mois, déplace au moins 5% de ton budget d’une catégorie “faible valeur” vers une catégorie “haute valeur” (selon ton propre barème).

Petit à petit, ton argent se mettra au service de tes vrais objectifs… sans que tu aies l’impression de te priver.


Conclusion

conclusion

Analyser ses dépenses comme un investisseur, ce n’est pas être radin(e) ni vivre dans la privation.

C’est simplement donner du sens à chaque euro : au lieu de le voir disparaître sans laisser de trace, on le fait travailler pour nous.

Chaque dépense devient alors un choix conscient, qui nous rapproche un peu plus de la vie que nous voulons vraiment construire.


Je te propose un petit défi très simple : cette semaine, prends 5 dépenses récentes et demande-toi pour chacune :

“Est-ce un actif ou un passif ?

Mon retour sur investissement est-il positif ou négatif ?”

Tu vas voir, cette simple question transforme complètement la perception de nos achats et souvent, elle déclenche de nouvelles décisions.


On se retrouve la semaine prochaine pour explorer un sujet qui me tient à cœur : comment ouvrir de nouvelles pistes d’investissement après 60 ans, parce qu’il n’est jamais trop tard pour faire fructifier son argent.

Clin d’œil perso :

Exercice à tester : le “défi trimestriel de réallocation”

Le jour où j’ai osé regarder mon abonnement de salle de sport (que je n’utilisais plus) comme une “mauvaise action” dans mon portefeuille personnel, j’ai pris une décision claire : je l’ai coupé.

Et tu sais quoi ?

J’ai réinvesti cette somme dans des cours de yoga en ligne que j’adore.

Résultat : plus de bien-être, plus de motivation, et surtout la sensation d’avoir repris la main sur mes choix financiers.

Je te souhaite la réussite dans toutes tes entreprises et te dis à bientôt…

Bree


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