Si je te dis « investir », tu penses sûrement à la Bourse, à l’immobilier, peut-être même aux cryptos.
Mais poser la question « pourquoi j’investis ? » est souvent bien plus difficile que « dans quoi j’investis ?« .
Et pourtant, c’est là que tout commence.
Beaucoup de personnes commencent à placer leur argent sans cap précis.
Résultat : elles éparpillent leurs efforts, prennent des risques inutiles… ou à l’inverse, n’osent jamais vraiment se lancer.
Sans objectif clair, on finit par naviguer à vue, au gré des conseils entendus à la radio ou d’un article lu à la volée.
Et c’est bien souvent comme ça qu’on perd de l’argent… ou des années.
Je vais t’aider à formuler tes propres objectifs financiers.
Concrets, motivants, atteignables.
Car c’est la base pour construire une stratégie d’investissement solide, alignée avec ta vie et tes projets.
On va parler priorités, horizons de placement, allocations adaptées, et surtout, on va sortir de la confusion.
Je me souviens encore de mes tout premiers investissements.
Enthousiaste, mais un peu perdue, j’ai acheté des actions en bourse parce que « c’était le moment » selon une émission radio.
Sans vrai plan.
Quand le marché a corrigé quelques mois plus tard, j’ai paniqué, vendu… et perdu.
Ce n’est que plus tard, quand j’ai appris à investir avec un objectif clair, que mes placements ont vraiment commencé à porter leurs fruits.
C’est ce que je veux transmettre ici : on ne peut pas réussir ses investissements si on ne sait pas où l’on va.
Ensemble, on va voir comment poser des objectifs efficaces, durables, motivants.
Et surtout, comment construire une stratégie d’investissement cohérente, qui t’accompagnera vers plus de liberté, de sérénité… et de résultats.
Quand on parle d’argent, il est tentant de penser en termes vagues : je veux plus d’épargne, je veux être libre financièrement, je veux investir pour l’avenir.
Mais si ces aspirations sont légitimes, elles sont trop floues pour permettre des décisions concrètes.
Définir des objectifs financiers, c’est passer du rêve à la stratégie.
Prenons une image simple : partir en vacances sans savoir où tu veux aller.
Tu prends la voiture, tu fais le plein, tu avances… mais vers où ?
Sans destination, tu risques de tourner en rond, de t’épuiser et surtout… de ne jamais arriver nulle part.
C’est exactement ce qui se passe quand on investit sans objectif.
Tu risques de choisir des produits financiers inadaptés à ton horizon de placement, de mal répartir tes actifs, ou de paniquer à la première chute des marchés car tu ne sais pas pourquoi tu es là.
Un bon objectif te permet de :
Prenons trois objectifs différents :
Ces trois objectifs vont impliquer :
Si je place 30 000 € aujourd’hui pour acheter une maison dans 3 ans, je ne vais pas les mettre en actions ou en ETF Nasdaq…
Je vais chercher un placement sécurisé, même s’il rapporte peu.
À l’inverse, pour la retraite dans 25 ans, les actions deviennent très intéressantes grâce aux intérêts composés.
Fixer des objectifs, ce n’est pas seulement une affaire de chiffres.
C’est une démarche mentale : tu transformes une envie diffuse en plan d’action.
Et ça change tout.
Quand on sait pourquoi on investit, on est plus discipliné.
On supporte mieux les baisses de marché, car on sait qu’on agit pour le long terme.
On évite les achats impulsifs, les ventes paniquées, les changements de stratégie toutes les deux semaines.
C’est cette clarté qui m’a permis, personnellement, de traverser la crise de 2020 sans céder à la panique.
J’avais des objectifs clairs.
Je savais pourquoi j’investissais.
J’ai gardé le cap… et cela a payé.
On ne bâtit pas une stratégie d’investissement à partir de chiffres sortis de nulle part.
On la construit à partir de nos projets de vie.
Et c’est là que tout commence : transformer nos rêves, nos envies, nos besoins… en objectifs mesurables.
Avant de parler placements, posons-nous une question simple :
Qu’est-ce que je veux vraiment faire de mon argent ?
Les réponses sont très personnelles, mais certaines reviennent souvent :
Prends un moment pour noter tous tes projets de vie, petits et grands.
Ne te censure pas.
À cette étape, il ne s’agit pas de faire des calculs, mais de rêver… concrètement.
Une fois les projets identifiés, on les transforme en objectifs financiers SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels).
C’est cette traduction qui rend l’investissement possible.
Tu vois la différence ?
Un projet inspire.
Un objectif guide l’action.
C’est en fixant des objectifs clairs que l’on peut déterminer :
Quand on a plusieurs projets en tête, il faut prioriser.
On ne peut pas tout faire en même temps, surtout si les ressources sont limitées.
Il faut donc distinguer :
Cette hiérarchisation permet :
A un moment, j’avais trois projets en parallèle : aider ma fille à partir à l’étranger, construire une maison, et préparer ma retraite.
J’ai dû trancher : j’ai mis la priorité sur l’aide familiale immédiate et repoussé l’achat immobilier de deux ans.
Ça m’a évité de me disperser… et de mal investir.
Une fois nos objectifs financiers identifiés, il faut déterminer combien de temps on a devant nous pour les atteindre.
Ce délai, qu’on appelle en finance l’horizon de placement, est fondamental pour choisir le bon type d’investissement.
Car tous les placements ne sont pas faits pour toutes les durées !
L’horizon de placement, c’est tout simplement le temps que l’on s’accorde pour faire fructifier un capital avant d’en avoir besoin.
Pourquoi c’est important ?
Parce que :
Si je pars en tour du monde dans 18 mois, je n’ai aucun intérêt à investir sur les marchés boursiers.
En revanche, si je prépare ma retraite dans 20 ans, je peux miser sur des actions ou des ETF.
Voici un guide concret pour associer durée et type de placement :
Exemples : acheter une voiture, financer un mariage, épargner pour un projet imminent.
Remarque : Le rendement sera modeste, mais l’objectif ici n’est pas de gagner, c’est de ne pas perdre.
Exemples : achat immobilier, études des enfants, reconversion pro.
Astuce : Le démembrement de SCPI peut être intéressant ici pour optimiser la fiscalité sur un horizon défini.
Exemples : retraite, transmission, indépendance financière.
Quand j’ai commencé à investir sérieusement pour ma retraite (à 35 ans), je me suis engagée à verser 200 € par mois en ETF dans un PEA.
15 ans plus tard, le résultat dépasse toutes mes attentes, grâce au temps et à la régularité.
Le lien entre temps et risque est essentiel:
C’est pourquoi on augmente progressivement la part sécurisée d’un portefeuille à mesure que l’échéance approche.
On appelle ça le profilage dynamique.
Un investisseur qui prépare sa retraite à 20 ans peut investir à 80 % en actions.
Dix ans plus tard, il passera à 50 %, puis 30 % à l’approche de la liquidation.
Avoir un objectif clair et un horizon défini, c’est un excellent début.
Mais pour passer à l’action, il faut encore chiffrer cet objectif et construire un plan concret pour l’atteindre.
Trop souvent, on se dit : « Je veux épargner plus » ou « Je voudrais préparer ma retraite », sans savoir combien il faudrait exactement, ni comment y arriver.
C’est ce flou qui décourage et freine l’investissement.
La première étape consiste à convertir un projet en euros.
Pour cela, il faut tenir compte :
Je veux financer les études supérieures de mon enfant dans 12 ans.
Si j’estime ce coût à 50 000 €, et que j’anticipe 2 % d’inflation annuelle, je dois viser environ 63 000 €.
Utiliser un simulateur d’investissement permet de projeter l’effort d’épargne nécessaire en fonction de la durée, du rendement espéré, et du capital visé.
Des outils comme ceux de l’AMF, Linxea ou MeilleurPlacement sont très utiles.
Une fois l’objectif chiffré, il faut construire un plan d’épargne mensuel ou annuel réaliste.
L’idée n’est pas de viser la perfection, mais d’avancer régulièrement, en ajustant si nécessaire.
Voici les étapes clés :
Pour atteindre 100 000 € en 15 ans avec un rendement moyen de 5 % par an, il faut épargner environ 415 € par mois.
Si on peut épargner seulement 300 €, il faudra soit revoir l’objectif à la baisse, soit prolonger la durée, soit chercher un rendement un peu plus élevé (en prenant plus de risque, évidemment).
Un bon plan financier est un plan vivant.
Nos revenus évoluent, nos objectifs changent, les marchés fluctuent… Il est donc essentiel de :
Quand j’ai commencé à épargner pour un projet immobilier, j’avais prévu 300 € par mois. Deux ans plus tard, une augmentation de salaire m’a permis de passer à 500 €, ce qui a accéléré mon projet de deux ans.
En restant flexible, j’ai pu saisir l’opportunité d’un achat plus tôt que prévu.
Définir ses objectifs, construire un plan d’action et commencer à investir, c’est déjà énorme.
Mais pour vraiment atteindre ses buts financiers, encore faut-il tenir la distance.
Et c’est là que beaucoup abandonnent.
L’enthousiasme du début peut vite s’éroder face aux imprévus, à la volatilité des marchés ou au simple découragement.
Il est donc essentiel de mettre en place des outils de suivi et des leviers de motivation durable.
Une bonne gestion financière passe par une révision régulière de ses placements.
Je conseille généralement un bilan complet tous les 6 à 12 mois, voire plus souvent si vous êtes en phase active de constitution de patrimoine.
Lors de ce bilan, on vérifie :
Je me fixe deux rendez-vous annuels avec moi-même, en janvier et en juillet, pour faire le point sur mes placements.
J’en profite pour mettre à jour un simple tableau Excel où je note la progression de mes objectifs (ex. : épargne retraite, projet immobilier, portefeuille d’ETF…).
Le cerveau humain adore les petites victoires visibles.
Un bon moyen de rester engagé(e) sur la durée, c’est de visualiser l’avancement de chaque objectif. Vous pouvez :
Pour mon objectif de changer de vie, j’avais affiché un tableau avec les photos et cartes postales de ma future vie .
Chaque fois que j’atteignais un palier d’épargne, je remontais une carte ou photo pour la mettre en avant..
C’est tout bête, mais ça booste !
Un objectif financier se construit par étapes.
Il faut apprendre à :
Rater une mensualité, baisser temporairement ses versements ou réorienter ses priorités n’est pas un échec.
C’est une adaptation intelligente.
Le plus important, c’est de ne pas arrêter totalement.
Ne comparez pas votre rythme d’épargne à celui des autres.
Avancer à votre vitesse, c’est déjà faire mieux que 90 % des gens qui n’ont jamais pris le temps de fixer un cap.
Nous l’avons vu, investir sans but précis revient à prendre la mer sans boussole.
À l’inverse, un objectif bien défini (clair, chiffré, daté, réaliste et aligné avec notre vie) devient un véritable moteur de passage à l’action.
Il donne du sens à chaque euro investi, il canalise notre énergie, et surtout… il nous rapproche concrètement de notre liberté financière.
C’est exactement ce qui a changé ma propre trajectoire.
Le jour où j’ai posé mes objectifs noir sur blanc (épargne de sécurité, indépendance financière, projets familiaux) tout est devenu plus simple.
Plus fluide.
J’ai arrêté de naviguer à vue et j’ai enfin pu avancer avec sérénité, même quand les marchés tanguent ou que la vie s’en mêle.
Prenez quelques minutes, aujourd’hui même, pour écrire vos 3 objectifs financiers prioritaires :
Cet exercice peut sembler simple, mais il est puissant.
C’est la première pierre de votre avenir financier maîtrisé.
Rendez-vous la semaine prochaine pour un article un peu différent, mais ô combien important :
« Croire en soi pour créer la vie que l’on mérite. »
Parce qu’aucun plan financier ne tient sans confiance en soi.
En attendant, je vous invite à (re)découvrir mon livre :
« Je change de vie à plus de 50 ans et prends le chemin de la liberté financière…»
Vous y trouverez des clés concrètes pour aligner vos objectifs, vos valeurs, et vos investissements.
Je vous souhaite la réussite dans toutes vos entreprises et vous dis à bientôt… Bree
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