Lorsqu’on souffle ses 60 bougies, on entend souvent autour de soi : « À ton âge, il vaut mieux sécuriser ton argent et ne plus prendre de risques ! ».
C’est vrai… mais seulement en partie.
Car si la sécurité devient une priorité, il serait une erreur de croire que tout est terminé côté investissements.
Avec l’allongement de l’espérance de vie, nous avons encore 20, 25, parfois même 30 années devant nous.
Ce n’est pas une petite parenthèse : c’est une vraie seconde vie financière qui s’ouvre.
Parce que beaucoup d’entre nous pensent qu’investir après 60 ans n’a plus de sens.
Pourtant, il existe des solutions adaptées qui permettent à la fois de protéger son capital, de générer des revenus réguliers pour compléter sa retraite, et même de préparer une transmission optimisée pour ses enfants ou petits-enfants.
Je me souviens de ma première réflexion sérieuse sur l’investissement à plus de 50 ans.
J’étais persuadée que mon parcours financier était “joué d’avance” et qu’il me restait seulement à attendre la retraite.
Mais en creusant, j’ai découvert qu’il existait encore de nombreuses options, certaines même plus adaptées qu’à 30 ans, car elles privilégient la sécurité, la régularité et la transmission.
Si j’avais baissé les bras, je serais passée à côté d’opportunités très concrètes.
Te montrer qu’après 60 ans, il est toujours temps d’investir intelligemment.
Nous allons explorer ensemble les solutions les plus pertinentes, les placements à privilégier (ou à éviter), et les stratégies qui permettent de profiter de ces belles années sans stress… mais avec un patrimoine qui travaille encore pour nous.
À 30 ou 40 ans, nous investissons souvent avec un seul objectif : faire croître notre capital.
Mais après 60 ans, nos priorités changent.
Il ne s’agit plus seulement de faire fructifier notre argent, mais de trouver le juste équilibre entre sécurité, rendement et sérénité.
À cet âge, il est essentiel de protéger ce que nous avons mis parfois une vie entière à construire.
Concrètement, cela signifie réduire la part des placements risqués (actions trop volatiles, projets spéculatifs…) au profit d’actifs plus stables : livrets sécurisés, obligations d’État, immobilier locatif de qualité, assurance-vie en fonds euros.
Un exemple : si tu disposes de 200 000 €, il serait imprudent d’en placer 100 % en bourse.
En revanche, sécuriser 50 à 60 % sur des supports peu risqués tout en gardant 40 à 50 % pour dynamiser le portefeuille peut être une stratégie équilibrée.
La pension de retraite n’est pas toujours suffisante pour maintenir notre niveau de vie.
D’où l’importance d’investir dans des supports qui génèrent des flux de trésorerie récurrents.
Cela permet de ne pas dépendre uniquement de sa retraite et d’anticiper les imprévus (santé, aide à la famille, loisirs…).
Après 60 ans, une nouvelle question devient centrale : comment transmettre son patrimoine dans les meilleures conditions fiscales ?
Investir ne se limite donc plus à soi : c’est aussi une manière d’aider sa famille à avancer.
En résumé : après 60 ans, investir n’a rien d’incongru.
Cela signifie sécuriser son capital, générer des revenus réguliers pour améliorer son quotidien, et penser à la transmission.
Les objectifs changent, mais les opportunités restent bien réelles.
Après 60 ans, nous ne cherchons plus à “doubler notre mise” en prenant des risques excessifs.
L’enjeu, c’est préserver le capital, tout en obtenant un rendement correct et une liquidité suffisante en cas de besoin.
Voici les solutions les plus adaptées.
Même si leurs rendements ne font pas rêver, ces supports jouent un rôle essentiel dans la sécurité et la disponibilité immédiate de l’épargne.
Astuce : garder l’équivalent de 6 à 12 mois de dépenses courantes sur ces supports pour faire face à toute situation imprévue.
C’est le placement préféré des Français après 60 ans, et pour de bonnes raisons :
Exemple concret : avec 100 000 € placés sur un fonds euros à 3 %, tu peux générer environ 3 000 € par an sans risque, soit 250 € par mois, sans toucher au capital.
Les obligations (emprunts d’État ou d’entreprises solides) offrent une bonne visibilité sur les revenus futurs.
Astuce : privilégier des obligations à maturité courte ou moyenne pour éviter les risques liés aux taux d’intérêt.
Investir dans la pierre reste une valeur refuge, mais après 60 ans, il vaut mieux éviter les contraintes de gestion locative.
Plusieurs solutions existent :
En résumé : après 60 ans, nous privilégions des placements sécurisés, liquides et générateurs de revenus.
Les livrets et fonds euros assurent la stabilité, les obligations diversifient, et l’immobilier reste un excellent outil patrimonial.
Après 60 ans, beaucoup d’investisseurs pensent qu’il faut tout sécuriser et éviter les placements dynamiques.
Pourtant, si l’on bascule l’intégralité de son patrimoine sur des supports garantis à faible rendement, on risque de voir son épargne s’éroder avec l’inflation.
La clé, c’est donc de diversifier intelligemment : garder une base sécurisée, mais conserver une poche dynamique pour maintenir du rendement.
Les ETF (trackers) sont parfaits pour accéder aux marchés financiers à moindre frais.
Après 60 ans, il ne s’agit pas de chercher la performance maximale, mais d’avoir une exposition équilibrée entre obligations et actions.
Par exemple, 70 % d’ETF obligataires (États ou entreprises solides) et 30 % d’ETF actions mondiales.
Frais réduits (0,1 à 0,3 % par an), diversification automatique, gestion passive.
Avec un portefeuille de 100 000 €, placer 70 000 € sur un ETF obligataire (Amundi Euro Govies) et 30 000 € sur un ETF MSCI World.
Rendement potentiel moyen : 4 à 5 % par an, avec un risque maîtrisé.
Utiliser un PEA ou une assurance-vie pour loger ses ETF et optimiser la fiscalité.
L’immobilier reste un excellent moyen de générer des revenus réguliers.
Mais à plus de 60 ans, on recherche surtout des solutions simples à gérer et sécurisées.
Permet de louer un bien meublé (studio, appartement), avec des avantages fiscaux (amortissement du bien, réduction des revenus imposables).
Tu délègues la gestion à un exploitant, qui te verse un loyer garanti.
Cela évite les soucis de vacance locative et d’entretien.
Si tu ne veux pas gérer de bien en direct, tu peux acheter des parts de SCPI de rendement (santé, bureaux, résidences gérées).
Rendement moyen autour de 4,5 % net.
Exemple : un investissement de 50 000 € en SCPI peut générer environ 2 250 € par an, sans souci de gestion.
Enfin, il est possible de consacrer une petite partie du patrimoine (5 à 10 % maximum) à des placements alternatifs, pour diversifier encore davantage.
Valeur refuge en cas de crise, utile comme “assurance” dans le portefeuille.
On peut acheter de l’or physique (lingots, pièces) ou via un ETF or.
Investir dans des PME non cotées via des fonds spécialisés ou du crowdfunding.
Potentiel de rendement élevé, mais risque plus important.
Prêter de l’argent à des promoteurs pour financer des projets immobiliers.
Durée courte (12 à 36 mois), rendement de 7 à 10 % par an, mais risque de défaut.
Ces placements doivent rester minoritaires, pour booster le rendement global sans mettre en danger ton capital.
En résumé : après 60 ans, diversifier, c’est trouver le bon équilibre entre sécurité (obligations, immobilier solide) et dynamisme mesuré (ETF actions, placements alternatifs).
L’objectif n’est pas de battre le marché, mais de préserver son pouvoir d’achat tout en profitant de revenus réguliers.
À partir de 60 ans, il ne s’agit plus seulement de faire fructifier son patrimoine, mais aussi de préparer l’avenir : protéger ses proches, réduire la fiscalité et éviter les mauvaises surprises lors de la succession.
C’est un sujet parfois délicat, mais qui fait partie intégrante d’une stratégie patrimoniale sereine.
En France, nous bénéficions d’abattements fiscaux importants pour transmettre une partie de notre patrimoine de notre vivant.
Un couple avec deux enfants peut transmettre 400 000 € tous les 15 ans sans payer d’impôt.
Anticiper, c’est donc éviter que ses héritiers paient des droits de succession élevés plus tard.
L’assurance-vie reste un outil incontournable pour combiner épargne, rendement, transmission et fiscalité allégée.
Il est essentiel de la rédiger avec soin (par exemple : “mon conjoint, à défaut mes enfants, à défaut mes héritiers…”).
Une mauvaise formulation peut créer des conflits ou des frais supplémentaires.
Avant 70 ans : chaque bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500 € sur les capitaux transmis.
Après 70 ans : l’abattement est réduit à 30 500 € (tous bénéficiaires confondus), mais les intérêts restent exonérés.
Continuer à alimenter son assurance-vie avant 70 ans, même de petits montants, permet de préparer une transmission optimisée.
J’ai déjà vu des investisseurs qui avaient négligé cet aspect et versé après 70 ans des sommes importantes…
Résultat : une fiscalité bien plus lourde pour leurs héritiers.
Pour les patrimoines plus conséquents, il existe des outils juridiques très efficaces pour préparer la transmission.
Consiste à séparer l’usufruit (droit d’usage, percevoir les loyers) de la nue-propriété (droit de devenir plein propriétaire à terme).
Tu donnes la nue-propriété d’un appartement à tes enfants, tout en conservant l’usufruit pour percevoir les loyers.
À ton décès, ils récupèrent la pleine propriété sans frais supplémentaires.
Une société civile immobilière permet de détenir et gérer un patrimoine immobilier à plusieurs (conjoint, enfants).
Elle facilite la transmission progressive (donation de parts sociales) et évite l’indivision, souvent source de conflits familiaux.
Elle peut aussi offrir des avantages fiscaux, notamment si elle est soumise à l’impôt sur les sociétés (SCI à l’IS).
Ces solutions nécessitent un accompagnement par un notaire, un conseiller en gestion de patrimoine, ou un conseiller en investissement financier indépendant pour être bien mises en place.
En résumé : à plus de 60 ans, penser à la transmission n’est pas une option, mais une véritable opportunité d’optimiser la fiscalité et de protéger ses proches.
Chaque décision (donation, assurance-vie, SCI…) doit s’intégrer dans une stratégie globale, adaptée à sa situation familiale et à son patrimoine.
À partir de 60 ans, nous n’avons plus forcément envie de passer nos journées à suivre les marchés financiers ou à optimiser chaque euro.
Le patrimoine doit devenir un levier de sécurité et de liberté, et non une source de stress.
Cela passe par un bon accompagnement, un suivi adapté et… une touche de plaisir!
Beaucoup d’investisseurs ont tendance à vouloir tout gérer seuls.
Pourtant, à un certain stade, le patrimoine devient plus complexe : fiscalité, transmission, choix des bons supports…
Accepter de s’entourer de professionnels est un gage de tranquillité.
Il peut t’aider à bâtir une stratégie globale adaptée à ton âge, tes projets et tes objectifs.
Indispensable dès qu’il s’agit de préparer une succession, de rédiger une clause bénéficiaire d’assurance-vie ou de mettre en place un démembrement de propriété.
Particulièrement utile si tu possèdes une société (SCI, entreprise familiale, etc.), ou si tu as encore des revenus d’activité.
Un couple que j’ai accompagné avait multiplié les investissements immobiliers sans jamais harmoniser leur fiscalité.
En quelques rendez-vous avec un notaire et un CIF, nous avons trouvé des solutions simples pour alléger leurs impôts et préparer la transmission en douceur.
Gérer son patrimoine ne doit pas devenir une obsession.
Aujourd’hui, il existe des outils simples et accessibles pour suivre ses placements :
Comme Linxo, Bankin’ ou Finary : ils permettent de regrouper comptes bancaires, assurance-vie, PEA et immobilier au même endroit.
Comme Moning ou Quantalys : pour analyser ses ETF, ses SCPI ou ses fonds.
L’essentiel n’est pas de suivre la valeur de son portefeuille tous les jours, mais de :
Fixer un rendez-vous annuel avec soi-même pour faire le point, un peu comme un “bilan de santé financier”.
Ne l’oublions pas : investir n’est pas seulement une affaire de chiffres, c’est aussi une question de qualité de vie.
À 60 ans passés, il est temps de donner une place importante au plaisir dans la gestion de son patrimoine.
Voyages, formations, projets personnels.
Par exemple, utiliser une partie des revenus locatifs pour financer un tour du monde ou soutenir une association qui nous tient à cœur.
L’art, le vin, la voile, la photographie…
Certains placements “plaisir” peuvent même avoir une valeur patrimoniale (caves à vin, montres, œuvres d’art).
Aider ses enfants ou petits-enfants à financer un projet, leurs études, ou un premier achat immobilier.
J’ai rencontré un investisseur qui avait mis de côté toute sa vie sans jamais “oser” dépenser.
À 65 ans, il a enfin décidé d’utiliser une partie de son patrimoine pour financer un projet qui lui tenait à cœur depuis toujours : ouvrir un gîte familial.
Non seulement il a créé un complément de revenus, mais il a surtout retrouvé une nouvelle énergie.
En résumé : gérer son patrimoine avec sérénité, c’est accepter de déléguer quand il le faut, rester acteur sans être esclave de ses placements, et surtout ne pas oublier que l’argent doit avant tout servir tes projets de vie.
Entrer dans la soixantaine, ce n’est pas la fin du chemin en matière d’investissement, bien au contraire : c’est le début d’une nouvelle aventure financière.
L’essentiel, c’est de rester clair(e) sur ses objectifs : préserver son niveau de vie, anticiper ses besoins futurs, protéger ses proches.
La priorité doit aller à la sécurité, avec une diversification raisonnée (ETF prudents, immobilier adapté, placements alternatifs mesurés) et une anticipation de la transmission.
Mon conseil ?
Prends un moment pour faire le point sur ton patrimoine actuel.
Pose-toi les bonnes questions :
Quels revenus veux-tu sécuriser pour les 20 prochaines années ?
Quels projets personnels veux-tu financer?
Quelle trace veux-tu laisser à ta famille ?
Ensuite, mets en place une stratégie simple et adaptée à tes envies.
La semaine prochaine, je partagerai un article pratique : « Comment financer un projet à court, moyen ou long terme ? » : un guide concret pour transformer ton épargne en véritable moteur de projets de vie.
Et si tu veux aller encore plus loin, je t’invite à découvrir mon livre « Je change de vie à plus de 50 ans et prends le chemin de la liberté financière… », où je raconte comment j’ai moi-même transformé ma relation à l’argent et trouvé un nouvel équilibre.
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